mardi 19 octobre 2010

Donner vie à un enfant handicapé

Il y a les futurs parents qui savent ce qui les attend car il y a un risque génétique, ceux là, prennent le risque ou pas d'avoir un enfant et chacun prend sa décision, ce n'est pas discutable.
Puis il y a ceux qui ne savent pas, font des projets et le plus beau jour de leur vie, se transforme en cauchemar, ou alors, tout ce passe bien ce jour là et plus tard, on vout dit :" votre enfant est en excellente santé mais il est aveugle" ou bien "votre enfant est une merveille, mais il aura un handicap visuel mais on ne sait pas quand". 'C'est pareil pour tous les autres handicaps).

Si je vous parle de ça aujourd'hui, c'est que j'ai lu un texte ce matin sur le groupe facebook "Handicap : barrons enfin les différences".
Ce texte résume très bien le sujet et d'une très jolie manière, présenté comme une bouée à la mer par la personne qui a publié ce texte sur le groupe de discussion.
Je tiens à le partager avec vous tout simplement et j'espère que cet article sera un soutien pour certains parents d'enfant en situation de handicap.


Cet article a été publié pour la première fois par l’Association Jennifer Trust for SMA (UK) dans la revue «Holding Hands» en 1992, et réédité en Août 1997. Il est traduit ici librement de l’anglais.


Bienvenue en Hollande
On me demande souvent de décrire mon expérience de parent d’un enfant handicapé...
Pour essayer de se rendre compte de cette expérience unique, extraordinaire, pour tenter de comprendre l’effet que cela produit, il faut imaginer ...
Imaginer que d’attendre un enfant serait comme de prévoir un fabuleux voyage en...Italie. Tout prévoir, acheter la série complète des guides touristiques, et faire des plans merveilleux : visiter le Colisée, admirer le David de Michelange, voir les gondoles à
Venise. Même s’exercer à apprendre quelques phrases d’italien. Se réjouir à l’avance d’impatience.
Après des mois de préparation fiévreuse et joyeuse, le grand jour arrive. On fait les valises et on part. Quelques heures plus tard, l’avion atterrit. L’hôtesse vous sourit et dit :
«Bienvenue en Hollande». «Hollande ? - comment ça ? Que dites-vous ? J’ai acheté un voyage en Italie ! J’ai prévu d’arriver en Italie ! Toute ma vie, j’ai rêvé d’aller en Italie
Mais il y a eu un changement de plan de vol. L’avion a atterri en Hollande, et c’est là que vous êtes et devez rester. Ce qu’il y a d’important à savoir, c’est que l’on ne vous a pas débarqué dans un endroit effrayant, dégoûtant, horrible, plein de remugles, de disette
et de maladies : c’est simplement un autre endroit que celui que vous aviez prévu.
Et vous devez aller de l’avant, acheter de nouveaux guides. Apprendre une nouvelle langue. Et vous allez rencontrer tout un tas de nouveaux gens que vous n’auriez jamais rencontrés. C’est simplement un autre lieu. C’est plus tranquille que l’Italie, moins
clinquant que l’Italie. Mais peu après être resté quelque temps, et avoir pu reprendrevotre souffle, vous vous apercevez qu’il y a plein de choses à voir, qu’en Hollande il y a des moulins, des tulipes. Qu’en Hollande il y a même des Rembrandt.
Simplement, tous ceux que vous connaissez sont occupés à voyager et aller en Italie, ils vous racontent tous à leur retour combien leur voyage a été sensationnel, et tout ce qu’ils ont vu là-bas. Et tout le restant de votre vie, vous vous dites : «Oui, c’est là-bas que j’étais supposé aller. C’est ce que j’avais prévu». Ce chagrin ne disparaîtra jamais, parce que de n’avoir pu réaliser ce rêve-là restera toujours un regret poignant. Mais si vous passez votre vie à pleurer le voyage que vous n’avez pas fait en Italie, vous ne pourrez jamais profiter de toutes les choses merveilleuses et très particulières qu’il vous
est donné de voir en Hollande.
Auteur anonyme

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